mardi 25 janvier 2011

Des effets de la mindfulness visibles par imagerie cérébrale

Des effets de la méditation de pleine conscience (mindfulness) visibles par imagerie cérébrale

La participation à un programme de 8 semaines de méditation de pleine conscience (mindfulness meditation) semble apporter des changements mesurables dans des régions du cerveau associées à la mémoire, la conscience de soi, l'empathie et le stress, selon une étude publiée en janvier dans la revue Psychiatry Research: Neuroimaging. 

"Bien que la pratique de la méditation soit associée à une sensation de calme et de détente physique, les praticiens ont longtemps prétendu que la méditation procure aussi des avantages cognitifs et psychologiques qui persistent toute la journée", explique Sara Lazar du Massachusetts General Hospital. 

"Cette étude montre que des changements dans la structure du cerveau pourraient sous-tendre certaines des améliorations signalées et que les gens ne se sentent pas mieux seulement parce qu'ils ont passé du temps à relaxer." 

Des études précédentes de l'équipe de Lazar et d'autres ont montré des différences structurelles entre les cerveaux de praticiens de la méditation et de personnes ne la pratiquant pas. Mais elles ne montraient pas que ces différences étaient effectivement produites par la méditation. 

Dans la présente étude, Lazar et Britta Hölzel de l'Université Giessen (Allemagne) ont pris des images cérébrales de 16 personnes qui ont pris part, pendant 8 semaines, à un programme de réduction du stress basé sur la pleine conscience (Mindfulness-Based Stress Reduction). 
Cette approche intègre la méditation de pleine conscience qui consiste à porter intentionnellement attention aux sensations, émotions et états d'esprit sans porter de jugement de valeur. En plus de rencontres de groupe hebdomadaire, les participants ont pratiqué la méditation 27 minutes par jour en moyenne. Les images cérébrales des participants étaient comparées à celles de personnes ne participant pas au programme.

Les images cérébrales ont montré une augmentation de densité de la matière grise dans l'hippocampe, une région importante pour l'apprentissage et la mémoire, et dans les structures associées à la conscience de soi, l'empathie et l'introspection.

Les réductions de stress rapportées étaient aussi en corrélation avec une diminution de la densité de matière grise dans l' amygdale, qui joue un rôle important dans l'anxiété et le stress.

Bien qu'aucun changement n'ait été observé dans l'insula, une structure associée à la conscience de soi, comme identifié dans des études antérieures, les auteurs suggèrent que la pratique de la méditation à plus long terme pourrait être nécessaire pour produire des changements dans cette région.

"Il est fascinant de constater la plasticité du cerveau et que, en pratiquant la méditation, nous pouvons jouer un rôle actif pour le changer et accroître notre bien-être et notre qualité de vie." commente Hölzel.



Source : http://www.psychomedia.qc.ca/pleine-conscience/2011-01-22/effets-meditation-structures-cerveau

samedi 15 janvier 2011

News de Tunis - message personnel

Bonjour à toutes et à tous,
En réponse, ou par anticipation, à vos demandes de nouvelles me concernant depuis Tunis, je vous informe que je vais très bien, physiquement et moralement.
Je ne vais pas vous redire ce que vous devez avoir entendu 40 fois depuis des jours en regardant les infos, juste qu'il faut toujours prendre du recul avec le sensationnalisme, catastrophisme des médias d'une part (leur fond de commerce fonctionne bien mieux avec le négatif qu'avec le positif), et les courants de désinformation visant à manipuler les opinions publiques de tous bords d'autre part (on manipule bien mieux les populations avec la peur qu'avec de bonnes nouvelles).

Plutôt que de vous raconter ce qui se passe, et pour ceux que cela intéresse, je partage avec vous une réflexion un peu philosophique.
Ce que nous observons en Tunisie n'est qu'une des parties visibles de l'iceberg "problème de fond" que nous vivons au niveau mondial (ça pète un peu partout), une profonde mutation de l'humanité qui aspire au bien-être et à la liberté pour chacun (la liberté, c'est mon "dada").
Il n'est pas normal de vivre dans un monde où l'abondance est à portée de main, abondance d'intelligences, de matières premières, d'outils de production, ... et de voir la misère gagner de plus en plus de terrain ... par manque d'argent. Il n'est pas normal de voir que d'un coté on jette la nourriture pour maintenir les cours, et d'un autre on souffre de malnutrition. Il y a un gros bogue dans le système, le monde est en train de marcher sur la tête, le monde s'est déconnecté de lui même.
En effet, nous sommes dans un système économique mondial dont la raison d'être est le profit, l'argent pour l'argent, en mettant l'être humain au service de ce système.
hé ! ho ! il y a un problème ! On a inversé les rôles ! C'est l'économie qui devrait être au service des êtres humains, pas le contraire. L'économie devrait permettre aux individus de pouvoir vivre et s'épanouir librement.
La vraie valeur de notre humanité ne se situe pas dans l'argent qui en soi n'est qu'un moyen pour faciliter les échanges. La vraie valeur de notre humanité, c'est l'être humain et sa capacité à générer les richesses qui n'ont pas de prix telles que l'amour, le bonheur, la conscience, ... D'ailleurs, ce qui a de la vraie valeur sur terre n'a pas de prix. Avec l'argent on peut acheter du plaisir, mais pas l'amour ... n'est ce pas ? Pour tout le reste, nous pouvons, ou pourrons bientôt, grâce aux nouvelles technologies de robotisation et de nano-technologies, les produire sans effort en abondance et les distribuer ... gratuitement (pour le gratuitement on n'y est pas encore mais ça viendra hahahaha !).

Je m'arrête là dans mon élan économico-philosophique. Ce mail me replonge quelques années en arrière, en juin 1989, lorsqu'à Pékin, j'écrivais un courrier (pas d'email à l'époque) pour rassurer et raconter ce que je vivais sur place. 21 ans plus tard, la Chine a prospéré considérablement. J'ai grand espoir dans l'intelligence humaine pour que dans 20 ans, nous vivions en Tunisie et dans le monde, dans la paix, la liberté et l'abondance. D'ici là, quelques turbulences sont à prévoir, puissent-elles déclencher rapidement des prises de conscience et des changements positifs et constructifs.

vendredi 7 janvier 2011

La méditation serait aussi efficace que les antidépresseurs

La méditation serait tout aussi efficace que les médicaments pour prévenir les récidives de dépression. Les chercheurs du Centre de toxicomanie et de santé mentale (CTSM) de Toronto ont découvert que la thérapie cognitive basée sur la méditation était aussi efficace que les antidépresseurs pour diminuer les chances de récidives de dépression chez un patient.

Les scientifiques ont comparé les effets des médicaments et la thérapie cognitive chez 84 patients en rémission d’une dépression, âgés de 18 à 65 ans. Tous étaient sous médication et ne présentaient aucun signe de dépression depuis sept mois, rapportent les Archives of General Psychiatry. 

Un premier groupe a suivi une thérapie cognitive basée sur la méditation qui préconise de reconnaître ses émotions et les éléments déclencheurs qui pourraient mener à une rechute. Un deuxième groupe a reçu des antidépresseurs et un troisième groupe a finalement reçu un simple placebo.

Après 18 mois, on note que le taux de récidives de dépression chez le premier groupe avec la thérapie était de 28%. Chez ceux ayant eu les antidépresseurs, le taux était de 27%, alors que pour le placebo, les récidives étaient de 71%. 

Cela démontre que la thérapie basée sur la méditation et les antidépresseurs ont le même effet. «Le fait de suivre une thérapie cognitive basée sur la méditation de pleine conscience a le même degré de protection que celui des médicaments. Il ne s’agit pas ici d’un traitement contre la dépression, mais d’une alternative intéressante pour éviter une rechute et retrouver une vie normale», explique Zindel Segal du CTSM.

Source : http://sante.canoe.com/channel_health_news_details.asp?news_id=5633&news_channel_id=156&channel_id=156


Je donne régulièrement des cours de méditation à Tunis. Si vous souhaitez y assister, contactez-moi.



jeudi 16 décembre 2010

Interview Benoit AYMONIER

Benoit Aymonier (Manager de International Services Solutions)
«Je suis venu en Tunisie pour la recherche de compétitivité»
Looking for growth, think Tunisia! Au-delà du slogan révélateur et de la campagne réalisée à l’étranger pour promouvoir l’image d’une Tunisie industrielle et technologique, on est en droit de se poser des questions. Comment est perçue cette Tunisie par les investisseurs directs étrangers qui ont choisi de s’y installer? Une terre d’histoire et de culture au cœur de la Méditerranée, une terre de proximité aux portes d’un marché de plus de 500 millions de consommateurs, une terre de prospérité et garante pour l’investisseur de ses revenus réalisés, une terre d’assimilation mettant son pari sur le savoir et les hautes qualités de ses ressources humaines. Au-delà des grands groupes qui ont fait confiance à la Tunisie dans l’industrie électrique et électronique, les composants automobiles, les industries textiles et l’habillement, depuis quelques années se dessine une tendance qui s’est accentuée avec la crise en Europe pour l’installation en Tunisie d’entreprises TIC et d’outsourcing de services. A l’image de ces chefs d’entreprises, Benoit Aymonier, manager de «International Services Solutions» ISS, a fait le choix, il y a quatre années de délocaliser son entreprise en Tunisie. «Si c’était à refaire, nous affirme-t-il, j’aurais dès le départ mis en place le système de développement de l’auto-entrepreneuriat sur lequel je travaille actuellement». Interview.

Lire l'article :
http://www.lerenouveau.com.tn/index.php?option=com_content&task=view&id=27719&Itemid=50

jeudi 25 novembre 2010

Qu'est-ce que la cohérence cardiaque?

Les vidéos de présentation de la cohérence cardiaque par David Servan-Scheiber sont disponibles en ligne. Pour voir les vidéos, cliquez ici

Qu'est-ce que la cohérence cardiaque?

Les 40.000 neurones autonomes du coeur ("le petit cerveau du coeur") et le cerveau émotionnel sont étroitement connectés l’un à l’autre. Il s’agit d’un véritable "système coeur-cerveau" dans lequel le coeur joue un rôle considérable. En apprivoisant directement le coeur, on peut commencer à apprivoiser ses émotions.

Il faut apprendre à faire entrer son rythme cardiaque en "cohérence" et éviter le "chaos" dans lequel il est habituellement. Le chaos est associé au stress et aux états dépressifs. Il est aussi précurseur d’hypertension artérielle, de maladie cardiaque et méme de l’augmentation de la mortalité de toutes causes. La cohérence - qu’on peut apprendre à induire en soi avec quelques conseils simples - permet de ré-équiliber la physiologie du corps et les émotions.

Système coeur-cerveau
Le réseau semi-autonome de neurones qui constitue le "petit cerveau du coeur" est profondément interconnecté avec le cerveau proprement dit. Les deux organes s’influencent mutuellement à chaque instant


NB : je dispose de l'appareil de biofeedback présenté dans les vidéos et peux vous faire passer des tests en consultation de coaching. Pour prendre rendez-vous, contactez-moi.

dimanche 14 novembre 2010

Pourquoi la gentillesse ?

Entretien avec Matthieu Ricard
Altruisme, compassion, gentillesse, coopération : rarement ces mots n’ont autant envahi l’espace public via les livres, les conférences ou encore les recherches en neurosciences, en psychologie et en économie. Pour le moine bouddhiste et traducteur du dalaï-lama Matthieu Ricard, cette « mode » traduit un véritable changement de culture. Et des individus eux-mêmes.

Psychologies : Pourquoi, selon vous, ce soudain intérêt pour des valeurs comme la gentillesse ?

Matthieu Ricard : Nous prenons conscience que l’empathie, l’altruisme, la coopération, la gentillesse font partie de notre nature. Mais cela n’a rien de nouveau : Darwin, déjà, parlait de la nécessaire entraide chez les humains et chez les animaux, et Adam Smith insistait sur l’importance, en économie, de la coopération. Seulement, dès le début du XXe siècle, des perspectives dogmatiques se sont imposées pour renier ces idées. Freud a décrété que l’altruisme était une compensation du désir de faire du tort aux autres, donnant ainsi le sentiment que l’égoïsme était un signe de santé psychique ; des économistes ont affirmé que l’altruisme était nuisible à la productivité ; des scientifiques, tel le biologiste Richard Dawkins, ont parlé du « gène égoïste » ; des philosophes comme Ayn Rand ont vanté « la vertu d’égoïsme »… Mais, aujourd’hui, on en revient. En psychologie, les études de Daniel Batson montrent que l’altruisme véritable existe ; en économie, Ernst Fehr prouve la nécessité de prendre en compte cette valeur dans l’élaboration de modèles économiques… Autant de courants d’idées qui sont en train de changer nos cultures.

Mais pourquoi maintenant ?

Matthieu Ricard : Parce qu’avec la globalisation nous sentons bien que nous sommes tous sur le même bateau. Face à la question écologique, face aux écarts entre riches et pauvres, et entre Nord et Sud, nous comprenons que l’heure n’est plus à la compétition mais à la coopération. Sans quoi, nous serons tous perdants. Et, à l’échelle individuelle, nous mesurons bien que cet égoïsme et cet individualisme font notre malheur. Ils sont la cause de notre sentiment de solitude, de nos ruminations excessives, de nos déprimes...

Dans les faits, c’est davantage le rejet et l’agressivité qui dominent…

Matthieu Ricard : Est-ce que cela domine ou est-ce que cela nous choque parce que c’est contre nature ? Vous êtes au bord de la route, vous avez un pneu crevé et personne ne s’arrête pour vous venir en aide. Que se passe-t-il ? Vous êtes outré ! Si l’égoïsme était le dénominateur commun à tous les êtres humains, il ne nous choquerait pas. Et nous ne nous sentirions pas si mal après en avoir fait preuve.
Mais vouloir être gentil ne suffit pas pour l’être ! Souvent, nos comportements égoïstes sont « plus forts que nous » du fait d’enjeux moins conscients…
Matthieu Ricard : Vous ne pouvez pas refuser de retirer votre main du feu et vous plaindre d’être brûlé ! Si vous n’avez pas compris que l’égocentrisme vous rendait misérable, passez un week-end à ne cultiver que cela et voyez comment vous vous sentez le dimanche soir. Le week-end suivant, essayez de cultiver l’empathie et l’altruisme, et comparez. Être dans l’ouverture et dans la considération de l’autre procure un réel soulagement. C’est une bouffée d’air. Parce que cela va avec le courant de la réalité : nous sommes tous interdépendants.
Vous niez que nous puissions avoir des penchants égoïstes ?
Matthieu Ricard : Pas du tout ! Je suis un mélange d’ombre et de lumière, mais quelles sont les conséquences sur mon bien-être de mes comportements égoïstes et, à l’inverse, de mes comportements altruistes ? Les montées de haine ou de jalousie viennent vite, elles sont puissantes et nous n’avons pas besoin de les cultiver. En revanche, une réflexion est nécessaire pour comprendre les mécanismes de la souffrance et du bien-être, et un entraînement de l’esprit est indispensable pour cultiver l’altruisme.

Vous parlez de la méditation ?

Matthieu Ricard : Oui, mais pas nécessairement au sens oriental ou spirituel. Étymologiquement, méditer signifie à la fois « pondérer une question intellectuellement » et « prendre soin de ». C’est un travail de réflexion qui passe, par exemple, par le développement de l’attention focalisée ou pleine conscience, par l’amour altruiste, ou encore par le fait de se relier aux autres, d’accepter « l’impermanence » en même temps que l’interdépendance des choses et des êtres.

Concrètement, que faire les jours où je voudrais être plus aimable avec mes proches, mais où, malgré moi, je suis insupportable ?

Matthieu Ricard : Au lieu de penser pendant trente secondes « Comme ce serait bien si j’étais plus gentille ! », interrogez-vous : « Certes, je suis maladroite, mais, au fond, je ne souhaite ni souffrir ni faire souffrir les autres. Quant à cette personne qui m’agace, elle aussi, elle est maladroite vis-à-vis d’elle-même et des autres, mais elle non plus ne se réveille pas le matin en voulant faire souffrir. Si j’accorde de la valeur à mon désir d’être heureux, je dois aussi accorder de la valeur au sien. » C’est la première étape, pour se reconnaître en tant qu’être humain relié à un autre être humain qui, de fait, mérite d’être respecté. Ensuite, il s’agit de cultiver l’amour altruiste. Commencez avec quelqu’un que vous aimez : votre enfant, votre chat, votre compagnon… Pensez à lui et laissez croître en votre esprit un flot d’amour pour lui. Faites cela vingt minutes tous les jours. Un mois plus tard, vous aurez commencé à changer et, quand vous serez exposée à une situation difficile, cette nouvelle habileté vous viendra facilement à l’esprit. Les études sur la neuroplasticité font état des modifications structurelles et fonctionnelles dans le cerveau des méditants : huit semaines à trois mois de méditation altruiste trente minutes par jour apportent déjà des changements significatifs, par exemple sur la tendance à l’anxiété, à la rumination et à la dépression.

Devenir soi-même plus altruiste a-t-il un sens dans un monde qui prône des valeurs inverses ?

Matthieu Ricard : Soyons honnêtes, ce ne sont pas les gouvernements qui vont proclamer du jour au lendemain « Devenons altruistes » ! Les changements culturels viennent d’abord de la population. Je crois à l’eff et « gouttes de pluie » : ce sont quelques gouttes sur un trottoir, auxquelles d’autres s’ajoutent puis cela forme une fl aque, et bientôt tout le trottoir est humide. Ce sont les ONG, les gens qui entretiennent des liens sociaux, ce sont aussi des phares intellectuels qui créent des points d’infl exion. Ensuite, notre tendance naturelle à l’imitation entre en jeu. C’est ainsi que les cultures changent.

L’homme peut-il devenir meilleur pour autant ?

Matthieu Ricard : Le philosophe André Comte-Sponville dit que l’homme contemporain n’est pas meilleur qu’Aristote et que seules les sociétés changent. En termes scientifiques, cela signifie qu’Aristote et nous avons les mêmes gènes. C’est vrai : il faut cinquante mille ans pour qu’ils changent. Mais, grâce aux travaux sur l’épigénétique, nous savons que, dans ce plan stable, certains gènes s’expriment, d’autres non, et que ceux qui ne s’étaient pas exprimés pendant des générations peuvent soudain le faire sous l’effet d’une stimulation extérieure. De même, la neuroplasticité montre que l’exposition passive à un milieu particulier se répercute sur la confi guration de notre cerveau. Nous ne serons donc pas les mêmes si nous grandissons dans une culture qui prône l’altruisme, même si nos gènes sont identiques à ceux d’Aristote, qui défendait l’esclavage ! Cela étant, n’attendons pas que le monde change pour nous changer. Comme le dit le dalaï-lama, « il ne peut y avoir de désarmement extérieur sans désarmement intérieur ».

Vous parlez du dalaï-lama, incarnation suprême de l’altruisme. Pourtant, cela ne suffit pas pour arranger la situation de son peuple…

Matthieu Ricard : Pensez-vous que si nous faisions sauter des Boeing chinois et entrions dans la spirale de la vengeance, le peuple tibétain souff rirait moins ? Quand il y a un petit espoir de négociation entre Israël et la Palestine, on leur donne le prix Nobel. Mais quand le dalaï-lama est d’emblée dans la volonté de dialogue, on dit qu’il est un faible ! Pourtant, vouloir s’ouvrir aux autres n’est pas une preuve de faiblesse, c’est une preuve d’intelligence.

Il n’empêche : nous refusons parfois d’être « gentil » par crainte que ce soit perçu comme un aveu de faiblesse et que l’on nous écrase.

Matthieu Ricard : Quelle est l’alternative ? L’autre se comporte mal, vous faites pareil, et, au final, tout le monde y perd. Ou, au contraire, vous êtes bienveillant. Si l’autre apprécie, tant mieux, sinon, c’est son affaire. Il n’y a aucun avantage à adopter l’attitude que vous reprochez aux autres ! Insulté par un homme, Bouddha lui demande : « Si quelqu’un te tend un cadeau et que tu ne l’acceptes pas, entre les mains de qui reste-t-il ? » L’homme répond : « Entre celles de la personne qui veut le donner. » Bouddha : « Eh bien voilà, si je ne prends pas tes propos malveillants, ils restent avec toi ! »

MATTHIEU RICARD - SES DATES CLÉS

1946 : Naissance à Aix-les-Bains (Savoie).
1967 : Première rencontre avec des maîtres bouddhistes tibétains en Inde.
1972 : Après une thèse en génétique, il s’installe au Tibet, où il deviendra moine bouddhiste.
1989 : Devient l’interprète français du dalaï-lama.
1997 : Publie Le Moine et le Philosophe, un dialogue avec son père, Jean-François Revel (Nil).
2008 : L’Art de la méditation (Nil).
2010 : Chemins spirituels (Nil).

mardi 2 novembre 2010

Interview radio

J'ai le plaisir de vous informer que j'ai donné ce matin à 9h05 une interview à la radio Express FM, la nouvelle radio économique tunisienne.
http://www.marhba.com/radios-tunisie/radio-express-fm-tunis-tunisie
Plus de 15 minutes d'antenne m'ont permis de parler du coaching professionnel, de l'intelligence émotionnelle et de la gestion du stress.

J'ai également pu faire la promotion des 2 séminaires à ne pas manquer :